La traduction vétérinaire ne se résume pas à une maîtrise de la terminologie.
Bien sûr, connaître les termes justes est essentiel. Mais pas suffisant !
Ce qui fait la différence, c’est la compréhension du secteur, dans ses nuances, ses pratiques, ses enjeux implicites ; c’est la connaissance intime d’un monde professionnel.
Dans les domaines vétérinaire, zootechnique ou agroalimentaire, les documents à traduire sont souvent hautement spécialisés. Or, une traduction réussie ne dépend pas seulement d’une bonne maîtrise linguistique, elle repose nécessairement sur une compréhension fine du sujet, de ses enjeux… et de son terrain.
C’est cette conviction qui guide mon travail au sein de Medis Terra, agence de traduction spécialisée, née de mon double parcours : quinze années comme vétérinaire clinicienne, aujourd’hui traductrice professionnelle.
Parler la langue des professionnels de la santé animale
Traduire un protocole de soin, une étude clinique ou une fiche produit ne se résume pas à transposer du contenu. Il s’agit de parler la langue d’un métier, avec ses termes précis, ses formulations consacrées, ses tournures spécifiques.
Un traducteur généraliste peut comprendre le sens global d’un texte. Mais seul un traducteur ayant vécu les réalités du terrain est en mesure d’identifier ce qui est juste, pertinent et naturel dans un contexte vétérinaire. Voici quelques exemples simples :
- Challenge : souvent traduit à tort par « défi », c’est dans le domaine de la médecine préventive (vaccination) un terme très spécifique qui désigne une “épreuve virulente” ou “épreuve infectieuse”, dans un protocole expérimental.
- Off-label use : désigne l’usage d’un médicament « hors AMM » en français, ou « non conforme à l’AMM ». Je révise souvent des traductions erronées de ce terme.
- Handling : selon le contexte, ce terme doit faire l’objet d’un choix de traduction adapté et nuancé. Il désignera au sens large la « manipulation » d’un animal, mais s’il s’agit d’un animal stressé ou d’assurer la sécurité du soignant, on parlera de « contention », et s’il se rapporte à un contexte d’élevage on parlera de « gestion « (d’un lot, d’un cheptel).
Et la terminologie ne suffit pas : les bons réflexes rédactionnels, la prudence dans certains domaines sensibles (pharmacologie, réglementations…), le souci constant de clarté et de rigueur sont le fruit d’une pratique professionnelle, plus que d’un apprentissage académique.
S’adresser au bon public
Une même information peut devoir être formulée de manière très différente selon qu’on s’adresse à un vétérinaire praticien, à un chercheur, à un fabricant de petfood ou à un propriétaire d’animal.
Là encore, l’expérience du terrain permet de saisir instantanément les attentes du lecteur : quel est son niveau de technicité ? Ce document a-t-il une vocation pédagogique, réglementaire, commerciale ? Quel ton est attendu – neutre, rassurant, scientifique, incitatif ? Un traducteur averti sait faire le bon choix éditorial pour chaque contexte.
Dans ma pratique, j’ai souvent été amenée à traduire des documents très différents : brochures de prévention à destination du grand public, supports internes pour les vétérinaires, protocoles de recherche en santé animale, contenus marketing spécialisés… Dans chaque cas, l’approche rédactionnelle change du tout au tout.
Traduire les usages, les enjeux… et l’implicite
Au-delà des mots, certaines traductions exigent une compréhension des enjeux sous-jacents : réglementaires, scientifiques, sanitaires ou même éthiques.
Dans une notice de médicament vétérinaire, chaque terme peut avoir des implications légales. Dans un article scientifique, il s’agit d’être fidèle aux méthodologies. Dans une communication institutionnelle, il faut anticiper les sensibilités et les attentes de différents publics. Parfois, il faut aussi traduire ce qui n’est pas dit, mais que tous les professionnels entendent.
Cette capacité à lire entre les lignes, à saisir ce qui fait sens dans un milieu professionnel donné, est difficile à acquérir sans y avoir soi-même exercé.
Une traduction ancrée dans l’expérience
Avec Medis Terra, je propose une approche de la traduction spécialisée rigoureuse, exigeante, mais aussi sensible aux réalités du terrain. Mon objectif est simple : produire des textes fiables, naturels, adaptés à leurs destinataires – pour servir la clarté de l’information, la sécurité des soins, et, au fond, le vivant.
Parce que mieux comprendre, c’est mieux traduire. Et parce que mieux traduire, c’est mieux soigner.
Fanny Morizot – Fondatrice de Medis Terra